Merci au site : http://www.commune-abzac.fr/histoire-et-patrimoine.htm
Histoire et Patrimoine
Les grandes dates :
Elles sont liées à celle de son Château et de son Moulin, sur l’Isle.
En 1353, Raymond Vicomte de Fronsac, seigneur d’Abzac, prend le parti de Jean le Bon, roi de France contre Edouard III, roi d’Angleterre ? Nous sommes au début de la guerre de 100 ans. Le Château est pris et rasé.
Au début du 17ème siècle, il est reconstruit dans son aspect actuel par Ardouin de Fournel. Vers 1780, Gabriel Roussel de Goderville, marié avec Augustine de Fournel, construit le Moulin d’Abzac tel qu’il existe toujours.
Après un essai utopique de Gilbert Romme qui voulut le transformer en fonderie de canons, le Moulin devenu propriété de la famille Rozier, devient Huilerie sous l’impulsion des frères Calvé, de 1865 à 1895.
Les autres monuments d’Abzac sont l’église du 12ème siècle, reconstruite au milieu du 19ème par Henri Rozier, et l’ancien Presbytère construit au 18ème siècle par M. de Minvieille, appelé alors le Petit Evêché à cause de la qualité de son architecture. Transformé en école de garçons, c’est aujourd’hui la Mairie d’Abzac.
L’église Saint-Pierre d’Abzac paraît avoir été primitivement la chapelle du château. Dans les anciens comptes de l’archevêché 1331/1398, elle est désignée sous le nom de « Capella Sancti Pétri de Abzaco ».
La route menant à COUTRAS n’existait pas à cette époque et on pouvait se rendre directement, en ligne droite, du château à l’église.
L’église romane, dont on possède encore quelques gravures, était régulièrement orientée vers le levant. L’abside et la coupole du XIIème siècle étaient surmontées d’un clocher carré, et il fallait descendre quelques marches pour entrer dans l’église.
Au commencement du XVIème siècle, on refit la nef en répartissant la largeur totale de 16,60 m en deux nefs collatérales, de 3,56 m pour la nef sud et 3,48 m pour la nef nord, et le reste constituant la nef principale. Deux rangs de quatre piliers cylindriques supportaient la charpente et les lambris, et, dans chaque mur latéral, deux doubles fenêtres cintrées, hautes et peu larges, éclairaient l’édifice. On en voit encore la trace au niveau des contreforts actuels. La marque de l’ancien lambris permet de situer la hauteur de l’édifice juste au-dessus de ces fenêtres.
En 1794, pendant la Révolution, le conventionnel Gilbert ROMME 1750/1798 qui vint se fixer à Abzac où il voulait créer une fonderie de canons fit démolir le clocher roman, récupérer les cloches pour la fonderie et raser le mur du cimetière attenant à l’église (la place de l’église actuelle).
Au-dessus de la porte de l’église transformée en lieu du culte de l’Être suprême, il fit graver l’inscription suivante : « LE PEUPLE FRANÇAIS RECONNAÎT L’ÊTRE SUPRÊME ET L’IMMORTALITÉ DE L’ÂME ».
Un petit triangle équilatéral à côté du mot « âme », révèle, comme une signature, l’adhésion de Gilbert ROMME à la loge maçonnique des « Neufs sœurs ». Cette inscription, restaurée en 1986, est toujours visible en haut de l’ancienne porte d’entrée, aujourd’hui condamnée, sur la façade sud, côté place.
Quelques années plus tard, en 1803, le premier prêtre concordataire de l’église de la paroisse d’Abzac signale l’état de délabrement presque général en son intérieur. Elle avait servi de prison po
En 1857, année qui marque le début des grands travaux qui ont abouti à l’église actuelle, M. ROZIER fit don à la commune d’un nouveau clocher surmonté d’une flèche, œuvre de l’architecte Charles DURAND. Le Préfet, le Sous-Préfet et le cardinal DONNET, archevêque de BORDEAUX, sont venus l’inaugurer le 8 novembre ; une plaque de marbre blanc placée sous la coupole célèbre l’évènement . On pouvait alors entrer par trois portes : l’une à l’occident, l’autre au midi qui était du XVIème siècle, et une nouvelle porte à l’orient. Pour ouvrir cette porte, et laisser un dégagement suffisant, compte tenu de la proximité de la route de COUTRAS en contre-bas, l’abside romane fut démolie. Seule est restée la coupole d’origine qui dominait autrefois l’autel, avec les deux fenêtres étroites et les peintures du XVIIème siècle qui l’ornent toujours. Mais l’église était toujours dans un état complet de pauvreté, les lambris du vieil édifice tombaient, les murailles se disjointaient.
Dans les années suivantes, 1862/1865, l’église est profondément transformée : le plafond en bois est remplacé par trois nefs avec voûtes en pierre.
Celle du milieu, plus haute, comprend huit nouvelles fenêtres. Une double rangée de piliers sculptés supportent ces voûtes ; on compte trois piliers de chaque côté. Des contreforts extérieurs consolident l’ensemble ; certains passent devant les anciennes fenêtres romanes, qui ont été condamnées et remplacées par les huit fenêtres légèrement plus hautes.
L’orientation de l’église est inversée : chœur et autel à l’ouest, fermeture des deux portes anciennes - celle de l’occident et celle du midi - et ouverture d’une nouvelle porte au midi.
Pour les soldats espagnols, mais « la batisse est solide et en ordre ». Les trois autels - St Pierre patron de la paroisse, la Vierge, Sts Côme et Damien - enlevés pendant la révolution, ont été relevés par les habitants avec des planches trouvées dans l’église; ils sont sans tabernacle et sans solidité.